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ÉNERGIES RENOUVELABLES EN AGRICULTURE : LES APPORTS DE LA LOI ENR DU 10 MARS 2023

ÉNERGIES RENOUVELABLES EN AGRICULTURE : LES APPORTS DE LA LOI ENR DU 10 MARS 2023

Auteur : Clothilde Taulet et Claire Garcia
Publié le : 19/06/2023 19 juin juin 06 2023




L’implantation des énergies renouvelables dans l’espace rural a vocation à être massive du fait de la surface disponible existante. On peut notamment envisager la mise en place d’installations de production d’énergie solaire. L’enjeu est double :
  • Économiquement, cela constitue une nouvelle source de revenus pour les exploitants agricoles par l’intermédiaire de la diversification de leurs activités.
  • Écologiquement, cela permet à l’agriculture de s’inscrire un peu plus dans le développement durable.
L’ambition générale de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 est justement de favoriser le développement des projets d’énergies renouvelables.

Tout d’abord, cette loi introduit un nouveau concept appliqué au domaine agricole : l’agrivoltaïsme. Il s’agit d’un modèle juridiquement innovant. La fusion entre agriculture et installations photovoltaïques renvoie en effet à l’idée qu’un service mutuel est rendu. Cette notion recouvre la protection des terres agricoles couplée au développement des ressources en énergies renouvelables. De cette façon, un même bien peut satisfaire plusieurs usages.

Voici comment l’agrivoltaïsme est défini par l’article 54 de la loi : « une installation agrivoltaïque est une installation de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil et dont les modules sont situés sur une parcelle agricole où ils contribuent durablement à l’installation, au maintien ou au développement d’une production agricole ».

L’article ajoute qu’« est considérée comme agrivoltaïque une installation qui apporte directement à la parcelle agricole au moins l’un des services suivants :

1° L’amélioration du potentiel et de l’impact agronomiques
2° L’adaptation au changement climatique
3° La protection contre les aléas
4° L’amélioration du bien-être animal ».

Le cadre donné à la notion d’agrivoltaïsme est conceptuellement original et innovant. Cette définition permet plus précisément d’envisager les leviers et les freins au développement de cette collaboration durable :
  • un exemple de levier peut être le maintien de l’éligibilité aux aides PAC ;
  • en ce qui concerne les freins, l’on peut noter la soumission au droit de l’urbanisme, l’interdiction des ouvrages nécessitant l’abattage d’arbres ou encore la nécessité d’un avis de la CDPENAF (Commission De Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers) qui a pour fonction stratégique de lutter contre l’artificialisation des terres agricoles.
Ces freins constituent en réalité des garde-fous indispensables à une implantation correcte de tels projets. Subsiste enfin une limite importante. La loi ne prévoit pas de restrictions concernant l’environnement au sens large : par exemple, ne sont pas pris en compte la saturation visuelle ou les projets déjà existants.

La loi met par ailleurs en place une simplification des démarches administratives pour pallier les difficultés liées aux délais d’instruction et de réalisation, principal inconvénient rencontré dans les projets d’énergies renouvelables. Ainsi, une meilleure planification permettra d’anticiper les solutions de raccordement et d’améliorer la gestion des échanges entre les porteurs de projet et les administrations.

Cependant, le cadre reste inachevé. Les décrets d’application complétant la base légale manquent pour l’instant. Se pose donc la question suivante : quels seront les critères pris en compte afin de caractériser comme principale l’activité agricole sur la production photovoltaïque ?

L’appréciation pourra se faire au regard du niveau de revenu, du volume de production ou de l’emprise au sol. Mais cette méthode ne semble pas très adaptée puisque l’activité agricole peut fluctuer et même devenir momentanément impossible suite à des aléas, par exemple l’incapacité de travail de l’exploitant.

Finalement, la loi EnR offre de nouvelles perspectives de développement rural et agricole dont le cadre reste toutefois à préciser.

L’équipe du cabinet Pivoine Avocats suit de près cette  jurisprudence et se tient à vos côtés pour vous accompagner et vous conseiller.

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